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1968 - Création du comité des fêtes

De tout temps, c’était les conscrits, les jeunes de la classe, qui organisaient la fête. Au printemps, ils commençaient par " passer les œufs ". Cela consistait à faire le tour de toutes les familles de la paroisse et à recueillir les dons qu’on voulait bien leur faire. Ils récoltaient de vrais œufs de poule, qu’ils vendaient ensuite aux grossistes qui les collectaient dans une des quatre épiceries du village. De cette vente, de l'argent passait dans des agapes souvent arrosées. S’il restait de l’argent, ils l’utilisaient aux premières dépenses liées à l’organisation de la fête de la Saint-Loup.

Faire la fête doit s’entendre dans tous les sens du terme. On faisait la fête en préparant la fête. Il fallait tout d’abord réquisitionner une remorque qui servirait d’estrade aux musiciens, la bâcher, poser la piste de danse qu’on allait chercher à Sauveterre, planter de solides piquets de châtaigner tout autour et tendre quatre ou cinq rangées de bon vieux fil de fer barbelé pour empêcher toute resquille, car le bal était payant. Il restait alors à partir pour la grande expédition de récolte des genévriers et de branches de bouleau.  Les genévriers étaient accrochés à tous les poteaux disponibles dans le village, et les branches tressées aux fils barbelés de la clôture de la piste de danse. Enfin, Mr Chauchard pouvait installer la sono et l'accordéoniste Jean Tartouzel s’installer sur l’estrade.

 Il arrivait, bien que nous soyons dans les générations nombreuses d’après guerre qu’une classe ne soit pas assez nombreuse pour organiser la fête. Qu’à cela ne tienne, dans ce cas-là, soit deux classes s’associaient, soit une classe faisait deux fois la fête.

 Et l’ambition a bien fini par venir aux " classards ". C’était l’année de François Falguières, Daniel Viarouge, Daniel Amens, il existait alors un accordéoniste toulousain qui bénéficiait d’un certain renom, Jacques Wlecken; il anima le bal et ce fut un grand succès, qui aurait pu rester sans lendemain, hélas.

En effet, dans la classe suivante, il n’y avait que Pierre Bayol et Michel Vallières. Allait-on voir disparaître la fête de Jouels ? Bien sûr que non. Et c’est alors que, saisissant l’occasion, d’anciens classards ont commencé à mûrir l’idée d’un comité des fêtes, structure permanente, indépendante des aléas du nombre de classards, et qui assurerait la pérennité de cette fête à laquelle tout le monde tenait.

 Vous dire quel jour précisément de l’année 1968, la décision fut prise et par qui, je ne le sais plus. Je crois tout de même me souvenir d’une discussion sous le grand orme, près du café Chincholle. Par contre, je me rappelle bien l’assemblée constitutive. Elle s’est tenue à l’école, dans la première salle de classe, qui était pleine comme un œuf de gens qui essayaient de rentrer leurs genoux sous les tables de classe, avec, au premier rang, je les vois encore, Adrien Soulié et Marcel Maruejouls. Impossible de vous dire quelle était la composition du premier comité directeur. Il faudrait vérifier dans les archives.

 Ce qui est plus facile à vérifier, c’est que la création de ce comité fut une très bonne idée. La preuve, c’est que la fête de Jouels est l’une des seules qui se soit maintenue sans défaillance depuis 1969 dans le Ségala, et même au-delà. Où sont les grandes fêtes de Naucelle, La Salvetat, Rieupeyroux, Naucelle-Gare, Baraqueville, Vors, dont la réussite avait constitué un modèle pour nous, les " petits " de Jouels ?

 Un dernier souvenir, source d’une grande fierté. Le premier orchestre engagé par le Comité fut celui de Jacky Noguez, accordéoniste parisien alors très réputé, et qui avait animé, le dimanche précédent la fête de Naucelle-Gare.

Jean-Claude Bayol, membre fondateur, ancien président.

Membres du comité des fêtes en 1980

De haut vers le bas, de gauche à droite

Jean Claude Bayol

Jean Bayol, Pierre Soulie,

Roland Chincholle, Paul Viarouge, Adrien Soulie,

Pierre Bayol, Georges Regourd,

Jean Geniez, Gérard Palous, Clément Chauchard.

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